Le double champion d’Afrique (2018, 2019) et n°2 mondial des -67 kg, Ali Elsawy, livre souvent des combats spectaculaires et indécis, à tel point qu’il a eu du mal à choisir son « best fight ». L’Egyptien a finalement opté pour son combat l’an passé à Shanghaï contre le champion du monde en titre, Steven Da Costa.

Par Ludovic Mauchien / Photo : Kphotos


« Trois combats m’ont marqué et sont dans mes « best fights » : contre le Japonais Ken Nishimura en finale des Mondiaux universitaires en 2016, face à l’Italien Luigi Busa aux Championnats du monde 2016 en équipe et, enfin, contre le Français Steven Da Costa au K1 de Shanghaï l’an passé (en 2019) pour la médaille de bronze. Ces trois combats ont été extrêmement difficiles.

Mais je pense que celui pour la médaille de bronze à Shanghaï a été le plus difficile car mon adversaire (Steven) était en grande forme. Il venait de remporter trois médailles d’or consécutives en Premier League et aux Championnats d’Europe.

Beaucoup de personnes ne me croyaient pas capable de gagner ce combat mais, personnellement, ce n’était pas du tout mon ressenti. Je me souviens que mes sensations et ma physiologie étaient au top avant ce combat. J’ai décidé de ne pas écouter les gens et de me concentrer uniquement sur ce combat pour le bronze.

Ce match a été très serré. J’ai marqué mon 1er point en défense avec Gyaku. À 20 secondes de la fin, nous étions à égalité 1-1. Il a attaqué et je l’ai contré avec Kizami, ce qui m’a permis de gagner 2-1. Mais les 20 dernières secondes ont été totalement folles avec des attaques de partout.

Après le combat, mes sensations étaient géniales, merveilleuses même, car je venais de me prouver que je pouvais me qualifier pour les Jeux olympiques de Tokyo 2020. Ce bronze me permettait d’être 4e au ranking olympique et d’être du bon côté de la barrière ».

 

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