A l’occasion du Karaté Combat 42, Kenji Grillon (3-0) affronte le Russe Vasili Anthokhii (4-0).
En République Dominicaine, le Français compte bien continuer sa série de victoires et prétendre à un éventuel combat pour la ceinture welterweight.

 

Par Florian Fournier / Photo : D.R


 

Dans quel état de forme es-tu ?

Tout va bien, il n’y a pas de blessure. La préparation s’est bien passée, je suis satisfait du travail effectué.

Dans quelles mesures peux-tu définir ton évolution depuis tes débuts ?

Je me sens de mieux en mieux, c’est que du plaisir. Je me suis parfaitement adapté au format qui est différent du karaté «WKF» et j’ai hâte de combattre pour mettre tout cela en place. D’autant plus que je vais affronter un combattant invaincu et certainement que le vainqueur va combattre pour la ceinture derrière.

Sur quels axes travailles-tu ?

Je consolide mes points forts. J’aime travailler mes techniques de jambe, mais ce n’est pas tout. Je suis quelqu’un qui analyse beaucoup et mon équipe aussi donc on étudie l’adversaire pour établir un game plan et axer le travail dessus.

Ton adversaire est en 4-0 et utilise comme toi beaucoup le calf kick. Tu es prêt pour les encaisser ?

Oui c’est un combattant généreux qui utilise beaucoup les calf comme je peux le faire également. C’est une arme que l’on a tous les deux dans notre arsenal et on sait que ça va cogner. De toute les façons, je suis déterminé à finir le combat avant son terme. Nous l’avons bien étudié et il y a peu de chance que le combat aille au bout. Je vais être prudent mais je suis confiant sur le travail effectué et sur mon game plan.

Ta confiance est-elle à son maximum ?

Je suis sûr de moi, de mes forces mais j’essaye de rester au maximum lucide car il n’y a pas de place à l’erreur. Un coup et on fait dodo. C’est une approche différente des combats dorénavant mais je travaille dur pour être au maximum de mon potentiel physique et mental.

Je n’ai pas de sur confiance. Je sais qu’en face de moi, il y a un combattant déterminé, qui sera mort de faim donc à moi de l’éteindre.

La prochaine étape sera sûrement la ceinture en cas de victoire. As-tu hâte d’affronter Rafaël Aghayev ? La planète karaté rêve de ce combat.

Effectivement, c’est une affiche que tout le monde attend. Premièrement, je vais me focaliser sur le combat contre Anthokhii et pour Rafaël Aghayev, on verra après. Mais une chose est sûre, contrairement aux autres combattants de la ligue, moi je ne le crains pas. Je le connais, je l’ai vu des milliers de fois, son palmarès ne m’impressionne pas donc je suis sans pression à l’idée de le rencontrer.

Peux-tu nous dire un mot sur les championnats de monde de Budapest ?

Je trouve que le karaté change. Je vais être honnête, la mise en place des joysticks me gêne un peu. Par moment, je ne comprenais pas l’attribution des points et pour en avoir parlé avec des athlètes, ils ont aussi confirmé ce ressenti.

Certains m’ont dit être surpris en plein combat quand ils voyaient les points attribués pendant les matches. C’est bien de vouloir faire évoluer la discipline mais je pense qu’il y a encore des réglages à faire.
Sinon, sur les performances françaises, je tiens à tous les féliciter. 4e nation au général c’est top. Steven, c’est Steven. Il est phénoménal. La saison que fait Mehdi, c’est fantastique aussi. Laura ramène une belle médaille et Alizée toujours régulière donc c’est beau. Mais la médaille de l’équipe garçon m’a fait vibrer. Ils ont été sensationnels.