Clap de fin pour les championnats du monde. Ce dimanche, s’est déroulée la dernière journée de compétition avec les épreuves par équipe. Vainqueur du Kazakhstan en kumité, l’équipe de France masculine apporte une 5e médaille au clan tricolore.

Glanant 2 nouvelles médailles d’or en kata avec les équipes, le Japon termine première nation de ces championnats du monde. Bilan de cette 26e édition.

 

Par Florian Fournier / Photo : D.R


Le bronze pour l’équipe Kumite masculine

Dans une lutte acharnée pour la 3e place en Team Kumite, l’équipe de France réalise un superbe come back pour décrocher la médaille. Menés 2-0 suite aux défaites de Mehdi Filali et Steven Da Costa, les Bleus ont fait preuve de caractère et de solidarité pour s’imposer. Déjà médaillés sur cette édition, Filali et Da Costa rentrent avec une autre médaille autour du cou. Pour Enzo Berthon, Youness Salmi, Thanh-Liem Le, Kilian Cizo et Jessie Da Costa, cette médaille vient récompenser le travail de tout une équipe et continue de consolider ce groupe.

L’Ogre Da Costa

Double champion du monde, Steven Da Costa remporte son troisième titre et réalise un triplé historique pour le Karaté français. Comme il l’a déclaré à notre micro (voir ici), ce titre était le plus difficile à gagner.
A 26 ans, il peut encore prétendre à de nombreuses médailles et continuer d’écrire sa légende. Si la volonté et l’appétit restent intact, le record de Rafaël Aghayev pourrait tomber dans les prochaines années.

Filali, la confirmation

Champion d’Europe en titre, Mehdi Filali s’offre le doublé en remportant ses 1ers championnats du monde. Tout en maîtrise, le Marseillais domine non seulement sa catégorie mais surtout son sujet.
Il a su offrir tout au long de la compétition un karaté dominant, technique et serein pour décrocher son plus beau titre.

Zaretska intraitable

Double championne du monde en titre, n°1 mondiale, Irina Zaretska n’a pas tremblé sous la pression.
Opposée à sa plus grande rivale de ces dernières années, la Suissesse Quirici, L’Azerbaïdjanaise a su faire preuve de pugnacité pour s’imposer et réaliser ce merveilleux triplé.
Par cette victoire, elle s’inscrit un peu plus dans la légende.

L’ère nouveau du kata  

Un souffle nouveau s’installe sur le kata. Sacré champion du monde, Ali Sofuoglu représente le retour au premier plan du style shotokan. Le dernier kataman shotokan champion du monde remonte à 2008 et Lucas Valdesi. Ce titre est le premier pour la Turquie dans cette discipline. En battant Damian Quintero en finale, Ali Sofuoglu empêche l’Espagnol d’accomplir son rêve ultime, devenir champion du monde. Dans l’ombre de Kiyuna pendant une décennie, Quintero a laissé filer sa dernière chance lors de cette édition.

Chez les femmes, Ono remporte son 1er titre, mais la domination de la Japonaise n’est pas totale. La prestation en finale de Grace Lau peut laisser croire que le turnover peut s’installer dans cette catégorie.

La surprise jordanienne

C’est, à coup sûr, l’énorme performance de la compétition. La Jordanie est devenue championne du monde de kumite par équipe.
Surprenante, cette équipe réalise un véritable exploit avec cette performance. En finale, elle s’impose contre l’Egypte.

Prestation 5 étoiles des équipes kata

Dans une finale d’un niveau rarement atteint en kata par équipe, le Japon conserve son titre. Mettant la barre très haute avec leur performance très athlétique, les Turcs ont démontré de très belles qualités. Dans leur style très épuré au niveau technique d’un autre univers, les Japonais s’adjugent le titre pour 0.8 centième de mieux que leurs adversaires.

Finale : Japon b. Turquie, 46.9 - 46.1

Chez les femmes, les Japonaises ont donné une véritable leçon aux Italiennes. Obtenant la note de 47.1 sur 50 contre 44.3 pour l’Italie, le Japon a réalisé ce qu’on appelle une master class.

Classement des nations :

  1. Japon (4/1/1)
  2. Egypte (2/2/4)
  3. Turquie (2/2/1)
  4. France (2/0/3)
  5. Espagne (1/2/3)