Vice-championne d’Europe, Helvétia Taily va disputer au Caire ses 3es Championnats du monde. Récente vainqueur de la coupe de France, c’est au sortir d’un stage à la Réunion, sa terre natale, que nous l’avons interviewée.

Déterminée et conquérante, la Tricolore, qui arrive dans l’âge de la maturité de sa carrière sportive, poursuit des rêves de podium au pays des Pharaons.

 

Par Florian Fournier / Photos : Denis Boulanger (FFK)


 

Comment s’est passé le stage à la Réunion ?

C’était un super stage. Être proche de ma famille, des gens qui m’ont vu évoluer dans le karaté depuis petite m’a fait énormément de bien. A côté de cela, nous avons fait plusieurs sorties cohésion qui nous ont tous rapproché et qui ont permis au groupe de se souder encore plus.

Est-ce la préparation idéale pour toi ?

Le fait d’être proche de ma famille est forcément un vrai plus. Ensuite, sur le plan de la préparation, les conditions climatiques de la Réunion sont proches de celles que nous allons retrouver en Egypte donc on a pu s’acclimater.

Sur quel(s) domaine(s) as-tu accentué ta préparation ? 

J’ai essayé de rester équilibré autant sur le plan physique que sur le plan technique. La coupe de France m’a donné l’opportunité de mettre mon travail en place et le stage à la Réunion de peaufiner ce travail en corrigeant les défauts techniques qu’il y a pu avoir lors de cette compétition.

Ta victoire lors de la Coupe de France a-t-elle permis de te mettre en confiance ? 

Oui. Cela reste une victoire et c’est important de se mettre en condition de compétition. Après, le niveau lors des Championnats du monde va être tout autre que lors de cette Coupe de France, bien qu’il était élevé donc je vais devoir encore plus être performante au Caire.

Tu étais présente lors du tournoi de qualification à Paris, qu’as-tu observé ? 

Le niveau est très élevé. Il n’y a que les 32 meilleures. On va se retrouver avec une minorité de Shotokan. A nous de taper encore plus dans l’œil des arbitres pour atteindre le podium.

Tes attentes sur ces Championnats du monde ? 

L’objectif est d’arriver sur une place à médaille. Je sais que je peux le faire, je m’entraîne dur et j’y crois fort. Je vais me donner à fond comme toujours pour n’avoir aucun regret et j’espère repartir du Caire médaillée et ravie de cette compétition.

Tu as connu des saisons «difficiles» sur les Karate 1 mais tu réponds présents lors des grands événements (vice-championne d’Europe). Te définis-tu comme l’outsider de ces grands événements ?

C’est vrai que j’arrive toujours comme une bombe, comme celle que l’on n’attend pas. Et c’est une force car, quand je me lâche, généralement, ça fait mal.
J’espère que ce scénario va se produire ici. Maintenant le tirage au sort et le format de la compétition vont conditionner les choses. Dans la poule, les deux premières vont sortir avant de basculer dans un format plus classique à élimination directe. Il faudra être stratège et bien gérer chaque passage.

Que préfères-tu, les poules ou les face à face ?

Pour ma part, je préfère les face à face et le format avec les repêchages mais je suis prête pour cette nouvelle formule.

Qu’est-ce qui a changé chez toi depuis tes deux derniers championnats du monde ?

J’ai énormément confiance en moi dorénavant et mes capacités mentales se sont décuplées.