Première participation aux Jeux Méditerranéens et première victoire pour Marvin Garin. Vainqueur en finale du double champion d’Europe, le Turc Burak Uygur (5-0), il est le seul Français à remporter un titre avec Nancy Garcia (+68 kg) lors de cette édition à Tarragone (23-24 juin).

Par Florian Fournier
Photo : K Photos


Une vingtaine d’année en arrière, Marvin Garin débutait le Karaté. Enfant très actif, sa maman l’inscrit au club de Sarcelles où il est encore licencié. Attiré par le combat, il comprend rapidement qu’il peut devenir un champion. Champion d’Europe cadet en 2009, puis junior en 2010, et enfin champion du monde U21 en 2013, sa carrière est toute lancée. En 2016, il décroche le titre de champion d’Europe avec l’équipe de France à Montpellier et, depuis, nourrit de grands espoirs de victoire en individuel et en équipe. A l’occasion de ces Jeux Méditerranéens, il a pu entendre une nouvelle fois la Marseillaise et compte bien ne pas s’arrêter en si bon chemin.

Comment t’es-tu senti sur cette compétition après une saison aussi dense ?

La forme était au rendez-vous. Cela n’a pas été évident au départ étant donné qu’à la suite des championnats d’Europe de Novi Sad, j’ai pris deux semaines de vacances pour faire un break. Je devais digérer la défaite, pour me remettre dans les meilleures conditions afin d’aborder ces Jeux d’une façon optimale.
Ensuite, la difficulté était de rester concentré sur mon objectif. En Espagne, nous étions dans un village olympique avec tous les autres pays, il faisait beau, on avait la piscine donc les tentations étaient nombreuses pour s’égarer. Mais je suis resté solide et je connaissais la raison pour laquelle j’étais venue. La victoire.

Cette victoire en finale contre Uygur (5-0), est-ce le plus beau combat de ta carrière ?

Non ce n’est pas le plus beau combat de ma carrière, Uygur est un adversaire qui me réussit bien donc je ne peux pas dire que ce soit le plus beau (3 victoires en 3 confrontations). Cependant, c’est ma plus belle victoire face à lui. Remporter mes premiers Jeux Med’ face au double champion d’Europe en gagnant 5-0, ce n’est quand même pas rien !

Victoire au K1 de Dubaï, vainqueur de la coupe de France en individuel et en équipe, deuxième aux « France » par équipe, victoire aux Jeux Méditerranéens, quel bilan fais-tu de cette belle saison ?

C’est une saison plus que positive. Mais j’ai quand même de l’amertume d’être rentré bredouille des Championnats d’Europe. Maintenant, je suis content de ce que j’ai fait, et le plus dur arrive. En septembre, je vais devoir tout de suite être dedans pour réaliser des performances dès le début.

Quelles vont être tes ambitions l’an prochain ? Devenir champion du monde ? Se qualifier pour les JO ?

Les deux. L’un ne va pas aller sans l’autre. Pour se qualifier pour les JO, je vais devoir faire les Championnats du monde en individuel. Dans la course à l’olympisme, le coefficient des championnats du monde sera de 12. Le calcul est donc simple, une grande prestation lors de cette compétition permettra de marquer un maximum de point. Ensuite, je vais devoir être performant toute l’année sur les Premier League. Mais je suis confiant et je vais tout donner pour réussir.

Cette ambiance aux Jeux Méditerranéens t’a-t-elle donné un avant-goût de Tokyo 2020 ?

C’est évident. Côtoyer tous les sports, les athlètes, vivre dans le même village, faire une cérémonie d’ouverture et de clôture… Ca donne envie de le vivre dans « la cour des grands ». C’est une motivation supplémentaire pour aller chercher Tokyo 2020.