Le rêve olympique réveille les ambitions. Stoppé l’an passé par une blessure, il est aujourd’hui 80e mondial et a perdu sa place en équipe nationale du Japon. Shohei Toyama n’a pas pour autant fait une croix sur les JO de Tokyo. A 26 ans, ce jeune instructeur de la Japan Karate Shotorenmei (JKS) espère revenir au plus haut cette saison. Première mission : Série A de Santiago au Chili (22-23 septembre).

Par Florian Fournier / Photos : D.R


 

Il voulait devenir plus fort et plus musclé. Il a fait du Karaté, comme son père avant lui. De l’âge de 4 ans jusqu’au collège, il s’entraîne au dojo familial avec le paternel, avant de partir au lycée à Okayama. Il intègre ensuite l’Université de Teikyo où il fait la rencontre de Masao Kagawa et Koji Arimoto, champion du monde Kata 2012 et instructeur JKS.

Shohei Toyama est aujourd’hui 3e Dan et instructeur JKS. Il a été membre de l’équipe nationale japonaise en -60 kg. Deux fois finaliste à une Premier League en 2015 (Okinawa et Salzbourg), il est, depuis, à la recherche de son nouveau souffle. Et il respire de mieux en mieux…

Quelle est ta situation vis-à-vis de l’équipe nationale du Japon ?

Aujourd’hui, je suis 80e au ranking WKF suite à ma blessure au genou l’an dernier. Cela m’a exclu du classement des meilleurs mondiaux mais aussi de l’équipe nationale. Cette année, je vais tout faire pour retrouver ma place et remonter au classement. Cela va être long mais je ne doute pas de mon potentiel et de mes qualités. J’arrive à maturité dans mon Karaté et, si le physique suit, je vais réussir à retrouver ma place dans la sélection japonaise et parmi les meilleurs mondiaux.

Quel regard portes-tu sur cette catégorie des -60 kg ?

C’est une catégorie très dense, où il y a beaucoup de bons karatékas. Mais, pour moi, au top niveau, il n’y a que Douglas Brose, Saddridin Saymatov et Amir Mehdizadeh. Pour le reste, tout est possible.

Comment vois-tu la suite de sa carrière ?

Mon objectif est de tenter la qualification pour les JO. Je vais tout donner pour représenter mon pays en 2020. Ensuite, je vais ouvrir un dojo à Tokyo pour enseigner au plus d’élèves possible et tenter de former un maximum de karatéka de haut niveau.

Pourquoi avoir choisi le Kumite ?

Jusqu’à l’université, je pratiquais Kata et Kumite au haut niveau puis j’ai dû faire un choix. Mon affection pour le Kumite l’a emportée. Le côté affrontement « réel » correspondait plus à mon tempérament. Cependant, je continue à pratiquer le Kata de manière très intense, que ce soit en cours et, parfois, lors des compétitions JKS (il s’est classé 2e de la Coupe du monde Kata JKS en 2016 à Glasgow).