Près de 350 enfants étaient réunis à l’INJ le 30 janvier, sous l’impulsion de la FFK, pour un stage dirigé par l’équipe de France et l’équipe du Japon. Véritable succès, les enfants, de poussins à benjamins, ont vécu une après-midi martiale de rêve.

Par Florian Fournier

Photo D.R 


 

Ryutaro Araga (champion du monde 2016), Ken Nishimura, Kayo Someya (championne du monde 2012), Gwendoline Philippe, Alizée Agier (championne du monde 2014), Steven Da Costa (champion du monde 2018)... En tout, ils étaient d’une vingtaine d’intervenants japonais et français à dispenser un stage de 2 h à l’Institut National du Judo (INJ) à quelque 350 enfants, de potentiels futurs champions ou grands maîtres de la discipline.

Répartis sur 8 tatamis, les enfants sont disciplinés, attentifs et émerveillés de vivre ce moment. Ces karatékas, dont fait partie Alessio, 7 ans, restent étonnés de pouvoir côtoyer autant de champions d’aussi près ! « J’ai adoré ce stage. Les Japonais sont très impressionnants et très forts ».

Même réaction pour Issan, 9 ans, qui n’en revient pas d’avoir vu Ryutaro Araga. « C’est mon combattant préféré. Dans mon passeport, je n’ai qu’un autographe : le sien. Et ce sera le seul ».

Animé d’une main de maître par Thierry Masci, ce stage a répondu aux attentes de tous et notamment à celles de l’ancien directeur des équipes de France. « Tout le monde a répondu présent, comme à chaque fois, et c’est un véritable plaisir. Jacques Tapol, Serge Serfati sont venus avec leur club. Cette transmission avec la nouvelle génération, c’est important ».

Sous la coupe de Serge Serfati et Jacques Tapol, l’échauffement s’est déroulé dans la bonne humeur et le sérieux. Organisés en groupes par la suite, les enfants vont avoir entre 2 et 4 intervenants par tapis.

Pendant 1h20, ils vont enchaîner les ateliers. Du Mawashi Geri au Gyaku Tsuki, en passant par de l’opposition ou du travail sur cible, les enfants vont se perfectionner au plus près des champions de la discipline.

Après quelques kumite face à leurs idoles pour les plus privilégiés d’entre eux, la session karaté s’est terminée par l’exécution d’Heian Shodan et d’Heian Nidan tous ensemble.

« Comment devient-on champion du monde ? »

Continuant d’animer cela avec brio, Thierry Masci lance des questions / réponses pendant 15 minutes. « Participer à ce type de manifestation est toujours un bonheur. Et l’animer est un honneur. J’essaye au mieux de faire prendre conscience aux jeunes que c’est une chance pour eux que d’avoir tous ces grands champions à leur disposition le temps d’un après-midi ».

De la question basique « comment devient-on champion du monde ? » à des questions plus techniques « avez-vous une manière particulière de gérer le stress pendant une compétition ? », les enfants ont passé en revu une panoplie d’interrogations auxquels les karatékas japonais et français ont répondu avec aisance.

Le stage terminé, le moment attendu par les quelques 350 enfants est enfin arrivé. La séance photos et dédicaces est un véritable succès. En plus des nombreux selfies, tous les clubs présents ont eu la chance de faire une photo de groupe avec tous les athlètes. Pour Gérard, père karatéka dans les Yvelines qui accompagnait ses deux fils, ce stage est d’une réussite totale et voir la joie sur le visage de ses enfants a comblé son mercredi après-midi.
Une réussite que reconnait aussi Thierry Masci, pour qui le savoir-faire français, en termes d’organisation, est approuvé dans le monde. « Les Japonais reconnaissent le savoir-faire français. Que ce soit l’Open de Paris ou les Championnats du monde de Bercy en 2012, ces événements sont toujours des succès. Et ils montrent que la France est également une grande nation du karaté. Avec un avenir bien assuré par ces graines de champions que nous avons eu aujourd’hui ». Oss !