A 20 ans, Léa Avazeri va disputer sa dernière compétition chez les jeunes. Du 8 au 10 février, à Aalborg (Danemark), la jeune Française et ses coéquipiers de l’équipe de France (cadets/juniors/espoirs) vont tenter de décrocher le titre continental.

Championne du monde par équipe Senior en 2018, championne du monde Espoir en 2017 et quadruple championne d’Europe chez les jeunes, Léa Avazeri (-68 kg) souhaite terminer en beauté et lancer définitivement sa saison.

Par Florian Fournier

Photo : Kphoto


 

Comment abordes-tu ces Championnats d’Europes Espoirs, ta dernière compétition chez les jeunes ?

De manière très sereine. Je commence à avoir l’habitude de ces compétitions, surtout chez les jeunes. Mais j’ai une petite pointe de stress tout de même. L’envie de bien faire, de terminer sur une bonne note cette dernière compétition pour moi à ce niveau. Et compétitrice comme je suis, ma contre-performance l’an dernier (7e) me donne la rage de réussir cette année.

Championne du monde Senior par équipe, championne du monde Espoir, multiple championne d’Europe jeunes, penses-tu être favorite ?

Je le suis mais je ne suis pas la seule. La Russe Victoria Isaeva, 3e aux Championnats du monde Junior en 2017, vient d’être vice-championne du monde Senior à Madrid en novembre dernier. La concurrence sera rude, mais mon expérience va m’aider, c’est certain.

Comment s’est déroulée ta préparation ?

J’ai effectué une préparation qui n’est pas spécifique pour cet événement. Aujourd’hui, avec le calendrier Senior et la course olympique, on doit être prêt quasiment tous les 15 jours. Mais les sensations sont bonnes. Je retrouve du plaisir dans mon karaté.

Certains ont fait l’impasse, préférant se concentrer sur le Premier League de Dubaï, pas toi. Quelle est la raison ? 

Dans un premier temps, je ne devais pas participer au K1 de Dubaï. Mon classement étant assez éloigné dans la lutte à la qualification pour Tokyo (86e au ranking olympique). Le staff a alors décidé de m’envoyer à Aalborg pour réaliser une dernière grosse performance chez les jeunes. Cependant, la situation a évolué et je pars directement du Danemark pour Dubaï. Un changement qui ne me déplaît pas car j’adore la compétition.

L’Open de Paris a-t-il été bénéfique pour toi avant cette échéance ?

Totalement. C’est une vraie satisfaction cette année, contrairement à l’an dernier. Mes sensations étaient bonnes, je me suis bien sentie dans mon karaté et même s’il n’y a pas eu de médaille au bout, je suis sortie motivée et contente du travail effectué pendant mes tours (elle perd en 8e de finale face à l’Egyptienne Abdelaziz).

As-tu senti un autre regard sur toi de la part de tes adversaires depuis ton titre à Madrid ?

Je ne fais pas attention à ce genre de détail. Je prends les combats les uns après les autres en essayant de mettre mon karaté et mon travail en place pour prendre du plaisir. Ce que les autres pensent de moi, c’est « sans importance ». Maintenant, ma performance de Madrid a joué sur celle de Paris. La confiance est de retour et ça fait plaisir.

Je n’oublie pas qu’en Espagne, je bats une Egyptienne championne du monde 2014 en demi-finale et, en finale, je bats Ayumi Uekusa, la championne du monde 2016. Même si on tire en équipe, nos performances individuelles sont importantes.

Quels sont tes objectifs cette saison ? 

Être performante sur les Premier League et surtout, dès celle de Rabat (Maroc) où elles vont compter à 100% pour la qualification olympique. Même si je suis jeune, Tokyo 2020 reste un objectif.

Pour cela, il me faut de la confiance. Un bon Championnat d’Europe Espoir, confirmerait l’Open de Paris et me lancerait dans une saison qui, je l’espère, sera pleine de belles surprises.

 

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