Son 1er Open de New York, c’était en 2008. Depuis, Maxime Demeautis (1,85m ; 94 kg) a étoffé son palmarès et élargi son champ d’action. Kick, Boxe, ProFight… Il revient toujours au Kyoku. Ce week-end, il dispute son 9e Open de New York (22-23 juin).

5e des derniers Championnats d’Europe, dominé par Ieromenko en ½ finale, 7 fois titré, le Français sait que, « s’il y a quelque chose à faire », c’est l’année ou jamais.

Ce père de 3 enfants, propriétaire d’un Club Max Gym à Caen, trouve toujours le temps de s’entraîner. Il est prêt…

Par Ludovic Mauchien / Photos : DR


Ton 1er Open de New York ?

C’était en 2008. C’était le « grand » open avec toutes les stars du moment ! J’avais 22 ans et c’était mon premier tournoi à un tel niveau. C’est un très bon souvenir. Je fais Top 16 sur une soixantaine de combattants. A la surprise générale, j’élimine au 2e tour un Canadien qui était favori et je perds en 16e de finale contre un Espagnol à la décision.

En vérité, je ne savais pas trop où j’allais. J’étais tellement émerveillé par le voyage et le prestige de la compétition que je me suis laissé emporter par tout ça et je n’ai ressenti aucune pression. C’est cool de combattre aux US. En plus, le niveau est dingue ! Tout le monde est là !

Tu vas disputer ton 9e Open de New York, qu’est ce qui t’a le plus marqué ?

Combattre Damianov en 2015, quand il fait champion du monde Open la même année. Affronter les meilleurs, les légendes du Kyoku, Texeira, Kurbanov…

Tes ambitions ?

Faire un Top 8. Avec les Jap’, les Russes, les Brésiliens… Le niveau va être costaud. Je veux marquer les esprits en vue des Championnats du monde Open en novembre. Même si je suis déjà qualifié avec ma 5e place aux Championnats d’Europe, je veux montrer que je suis présent et me classer au mieux en vue du tirage au sort de novembre.

Ta préparation pour New York ?

Je suis dans une forme assez continue vu que je combats souvent. Comme c’est un Open, le fait que je sois un poids lourd ne change rien pour moi. Je n’ai pas de prépa particulière à faire. Mon poids de forme est à 94 kg.

« J’AI UNE SUPER FEMME »

Ton entraînement ?

J’ai ouvert une salle de cross training, boxe training, cardio sur Caen, le Club Max Gym. Donc, mon entraînement, c’est travail d’explosivité musculaire le matin et travail de cardio (sac, pao) l’aprèm. 3h par jour, 5 jours sur 7.

Pour le sparring, c’est un peu plus compliqué. Tous les week-ends, quand je suis en prépa, je monte à Paris pour bosser avec Djema (Belkodja) et Antonio (Tusseau).

Ton adversaire le plus dangereux ?

Moi-même. Je dois combattre la fatigue, la douleur. Être capable de me surpasser et d’encaisser les frappes de l’adversaire.

Comment fais-tu pour gérer ta vie de famille (3 enfants), un club et tes entraînements ?

J’ai une super femme.

Penses-tu déjà au World Open de Novembre ?

Oui, c’est mon 3e et peut-être mon dernier. Et s’il y a quelque chose à faire, c’est cette année. Je suis dans une bonne dynamique et un Top 8 serait génial. Même si, comme tout combattant j’aspire à être champion du monde.

« C’est peut-être mon dernier ». Cela te donne-t-il une pression supplémentaire ?

Non au contraire. Je profite de chaque moment. Plus jeune je voulais à tout prix être le champion. Maintenant, je suis plus réaliste et je prends les événements les uns après les autres pour savourer un maximum.