Quelques minutes après son élimination au 1er tour des Jeux olympiques avec une 4e place en poule derrière la Japonaise Shimizu, l’Italienne Bottaro et la Turque Bozan, la Française Alexandra Feracci réagit, entre frustration du résultat et fierté de disputer les JO.

Propos recueillis par Ludovic Mauchien / Photo : Kphotos


Ton 1er sentiment quelques minutes après ton élimination ?

Je suis déçue de ne pas aller plus loin mais contente de ma prestation. J’ai fait 2 beaux Katas. J’aurais aimé aller plus loin. Malheureusement, « ils » respectent encore la hiérarchie et c’est compliqué de bousculer tout ça. C’était serré avec la Turque (Bozan) même si je pense, qu’aujourd’hui, c’était plus l’Italienne qui était prenable. C’est comme ça.

 

Tu es éliminée pour 0,36 point. Qu’aurait-il fallu pour les combler ?

Je ne sais pas. Difficile d’analyser ce qui aurait pu faire basculer les choses. Je ne pourrais pas parler de stratégie car elle était bonne. Vraiment, à chaud, je ne sais pas. C’est aussi frustrant de ne pas savoir. J’analyserai tout ça à froid.

Mais c’est une fierté de disputer les JO. J’écris l’histoire. Malgré tout, je fais partie des 8 meilleures. En plus, évoluer dans un gymnase aussi beau. C’est emblématique. Tous les grands champions sont passés là, je pense à Teddy Riner et aux judokas qui ont une très belle compétition avant nous.

 

Vas-tu quand même profiter de ce moment unique, du village olympique ?

Je ne sais pas trop. C’est ce que tout le monde me dit mais je n’ai pas le cœur à ça. J’aimerais juste être avec ma famille et mes amis. Malgré tout, il va falloir que je digère et que je savoure. Beaucoup d’autres athlètes auraient aimé être à ma place.

Ce n’est pas que je n’ai pas le droit d’être déçue mais il faut quand même que je profite, même si la médaille n’est pas là. Le résultat n’est pas du tout celui que l’on espérait. Mais cela reste un événement. Ce sont les 1ers et peut-être les derniers JO. C’est pour cela que je n’ai pas le droit de ne pas en profiter. J’ai mérité de savourer tout ça. Il ne faut pas non plus que je m’en prive.