Membre de l’équipe de France kumite, il a été opéré de l’épaule gauche à la suite des championnats d’Europe en mai dernier, Marvin Garin retrouve la compétition à l’occasion de l’Open de Paris. L’occasion pour lui de faire le point sur son état de santé et ses ambitions 2022.

 

Par Florian Fournier / Photos : Kphotos


 

Dans quel état de santé es-tu ?

Je me sens bien. J’ai retardé le plus possible l’opération mais, après les championnats d’Europe, la douleur était trop intense. J’ai donc décidé de franchir le pas. Mon épaule se déboitait trop souvent, je ne pouvais plus continuer comme cela.

L’opération s’est déroulée à merveille et la rééducation aussi. J’avais à mes côtés Daniel de Barros (directeur sportif et kiné de l’AS Sarcelles) et Stéphane Denau (Kiné de l’équipe de France). En effectuant plusieurs séances de kiné tous les jours, ils m’ont permis d’être opérationnel à l’entraînement dès début septembre.

Maintenant, pour l’Open de Paris, il y a forcément une légère appréhension de reprendre qu’il faut enlever. Sinon, je vais bien et j’ai hâte d’y retourner.

Quelles sont tes ambitions pour cet Open de Paris ?

Forcément, comme je suis un compétiteur, je vais répondre la victoire. Mais je sais que je ne dois pas m’emballer. Mon dernier combat date de 8 mois. Je vais manquer de repères sur le tatami. Cela va revenir combat après combat et chaque victoire me rapprochera de mon meilleur niveau.

Mais une chose est sûre, l’Open de Paris est une compétition que j’aime où j’ai souvent performé. Je vais faire de mon mieux et tout donner pour retrouver le plaisir.

Tu as alterné entre les -75 kg et les -67 kg avant ton opération. A l’Open, tu vas tirer en -67kg. Vas-tu rester dans cette catégorie, celle de Steven Da Costa ?

Rien n’est définitif. Je me suis inscrit en -67 kg pour retrouver des sensations. Combattre en -75 kg après une opération de l’épaule aurait été dangereux. Pour revenir en -75 kg, je dois consolider mon épaule et cela va prendre du temps. Mais si j’arrive à reprendre du muscle et bien travailler, ce n’est pas impossible que je m’aligne en -75kg dans le futur.

Un mot sur l’absence de Steven Da Costa, aurais-tu aimé le retrouver ?

Oui, cela aurait pu donner une belle affiche comme nous en avons déjà fait. Maintenant, Steven sort d’une grosse saison et il a besoin de souffler un peu et soigner quelques petits pépins physiques pour être en forme par la suite. Nous avons encore le temps de nous retrouver.

Et les Français seront tout de même bien représentés en -67 kg avec la présence de Younesse Salmi notamment, vainqueur de la coupe de France.  

Suite à ton opération, as-tu apporté des changements à ton karaté ?

J’essaye de m’adapter à mon épaule et de travailler sur des aspects techniques que je faisais moins avant. Cela me force à devenir plus complet. Je suis en perpétuelle adaptation par rapport à mon épaule.

Tu étais présent aux Mondiaux de Dubaï, qu’as-tu retenu ?

J’étais présent à ces Championnats du monde comme spectateur et supporter de mes coéquipiers de club et de l’équipe de France. Je peux dire que la compétition par équipe m’a énormément frustré. Voir mes camarades en difficultés… J’avais envie de les aider. Pour le reste, j’ai vu une belle compétition avec un bon niveau et des jeunes qui ont faim.  

Tes ambitions pour cette saison ? Un retour en équipe de France ?

Dans un premier temps, retrouver mon niveau. La suite se fera naturellement. J’ai toujours l’envie de garnir mon palmarès en remportant des compétitions et si l’équipe de France fait appel à mes services, si l’on a besoin de moi, je serai toujours là. Je suis encore jeune et l’envie est toujours présente.